Juste un instant d'éternité [Malec]

ღ Date d'inscription : 29/08/2019 ღ Messages : 26

Juste un instant d'éternité

Malec

L'immortalité se crée dans les moments que nous partageons ensemble. Si tu restes avec moi, alors je ne verrais pas le temps filer, même si je dois te l'avouer : je crains mes futurs cheveux blancs

Lettre de Magnus pour Alec, trois mois après sa perte de pouvoirs.

Cela faisait maintenant quelques minutes que Magnus s'observait dans le miroir, non définitivement, il n'arrivait pas à comprendre comment les terrestres pouvaient se préparer en à peine quelques minutes. Avant, c'était simple, il claquait des doigts et il était prêt. Maintenant, il fallait se peigner, mettre du gel, mettre de l'eye-liner. L'eye-liner, c'était le pire d'ailleurs. Magnus se rappelait encore les premiers jours, quand il mettait dix minutes par œil et qu'il manquait de s'éborgner cinq fois dans la même séance. Maintenant, et c'était une fierté personnelle, il ne mettait plus que trois minutes par œil. Mais il passait tout de même beaucoup trop de temps devant ce miroir, et le temps maintenant il n'en avait plus, à observer ses yeux humains. Ca aussi, Magnus se demandait pourquoi il les voyait. Il était né avec des yeux de chat, ses yeux humains étaient juste un glamour pour dissimuler sa marque de sorcier. Mais voilà qu'il n'avait plus de pouvoir mais qu'il avait toujours son glamour. A moins que finalement le glamour ne se trouve sur le yeux de chat ? C'était à se perdre tout ça.

« Magnus, j'aimerais une glace s'il te plaît. »
« Tout de suite ma puce. »

Magnus se tourne vers Madzie, il la garde ce soir, Catarina devrait fini d'ici peu de temps. Ils ont passés l'après-midi à l'attendre, d'abord en allant faire les magasins. C'est fou d'ailleurs comme le monde était limité quand on ne pouvait plus utiliser les portails. Puis en mangeant à un chinois. Et maintenant, Madzie voulait de la glace. Heureusement, une récente visite de son petit biscuit avait rempli son congélateur de glaces, parce qu'avec sa magie, ce n'est pas le genre de chose auquel Magnus pensait auparavant.

Donc, pour faire plaisir à Madzie, Magnus attrape une glace à la fraise et la tend à la petite fille. Il attrape lui même une glace à la pistache et il retourne devant le film. Ou plutôt le dessin animé. C'est fou le nombre d'aventures qui pouvaient arriver à ce petit chat roux. C'est pas le président Miaou qui allait vivre tout ça n'est-ce pas ? Magnus jette un coup d'œil à son chat qui ne le regarde même pas, entamant une toilette vigoureuse. Hum il allait falloir qu'il aille le nourrir d'ailleurs, lui et tous ses petits amis. Il est sur le point de se lever pour aller chercher une brique de lait, peu importe où il peut trouver cela, quand il entend le bruit de clés qui tournent dans la serrure. Immédiatement, un sourire se dessine sur son visage. Car peu de personnes possèdent les clés de cet endroit. Et l'une d'entre elle, il l'attendait déjà depuis un certain temps.

Finalement, il voit apparaître la chevelure corbeau de son compagnon et son sourire devient un peu plus authentique. Déposant son bac de glace sur la table basse, il se relève pour aller à la rencontre de son shadowhunter. Celui qui a changé son monde de bien des façons. Un changement qu'il ne regrette pas, bien au contraire, Alec a changé sa vie pour le meilleur, même si l'ordre des choses a été quelque peu... bouleversé.

« Alexander. Tu as failli être en retard. »

Magnus s'approche d'Alec de sa démarche particulière, à moitié rebondissant, à moitié félin. Pointant Alec de son doigt, il finit pourtant par s'approcher assez pour embrasser les lèvres de sa moitié, avant de s'écarter avec un léger sourire. Il pointe Madzie derrière lui et il s'adresse à Alec en faisant un clin d'œil à la petite fille.

« Mais j'étais en très bonne compagnie. Nous regardions un drôle de chat roux qui fait... hum beaucoup de bêtises. C'est ça, Madzie ? »
« Oui, Magnus. Bonjour Alec. »

Comme toujours, Magnus vit que Madzie était en admiration devant Alec et il la vit s'approcher à grands pas du shadowhunter pour courir dans ses bras. Comme à son habitude. Devant le regard d'Alec, Magnus hausse juste les épaules en murmurant un simple :

« Catarina ne devrait plus tarder. »

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take care of you

La veille, Jace s'était rué sur lui, avec une nouvelle information. Et le brun était quelque peu perplexe. Lors de l'explosion du duplex de Lilith, Alec était certes convulsionné par des souffrances atroces, incapable de savoir s'il allait pouvoir s'en remettre, mais il était certain de ne rien avoir halluciné. Alors cette idée, selon laquelle Clary était peut-être encore parmi eux, c'était. Impensable. Leur monde était étrange, d'autant plus depuis l'arrivée de la rousse, où le néphilim avait vu plus d'une fois des choses qu'il n'aurait jamais pensé possible. Mais là, on parlait d'une explosion. Il était impossible que Clary est pu survivre à cela. Mais en même temps, Jace semblait certain de ce qu'il avançait, et que Luke entre dans l'équation donnait un peu plus d'assurance sur la balance. Ce qui réussissait à convaincre Alec de croire en cette possibilité, c'était Jace. Il était mieux que jamais. Plus aucune trace d'une quelconque dépression qui l'aurait mené à faire une bêtise. Ca aussi, ça donnait du poids à la balance. Alors Alec avait fini par accepter que son parabatai fasse passer cette mission avant toute autre - puisqu'il connaissait assez bien son frère pour savoir que dans le cas contraire, il n'en aurait quand même fait qu'à sa tête. L'unique chose qu'il redoutait, était la déception qui pourrait s'en suivre si cette piste n'aboutissait pas. Mais à l'heure actuelle, le brun n'avait pas envie de se compliquer la vie avec ce genre de pensée négative. Des choses extraordinaire, il n'avait eu de cesse d'en vivre depuis un certain temps. Alors en fin de compte, pourquoi pas ? Sans compter que l'explication de son parabatai tenait la route. Avec Lilith, plus rien n'était en mesure de l'étonner.

Et pour une fois, le chasseur s'accordait une interlude. C'était rare. Il ne décrochait jamais à fond. A vrai dire, c'était une chose assez difficile depuis que Jace l'avait nommé à la tête de l'institut en l'absence de l'inquisitrice, chose qui s'était prolonger lorsque le règne de celle-ci c'était abruptement interrompu. Lorsqu'on était ainsi, à la tête d'un groupe aussi ample que celui-ci, y'avait toujours quelque chose à faire. Le repos était mince, voir inexistant. Mais depuis peu, sa vie de couple s'était vu perturbé par la perte des pouvoirs du sorcier. Si celui-ci s'efforçait toujours de vivre avec cela, comme si de rien n'était, et comme s'il lui suffisait de vivre sa vie à fond pour donner le change, Alec n'était pas dupe. Magnus n'allait pas bien, et il ne pouvait pas toujours privilégier l'institut au détriment de son couple. Ce soir, il allait décroché de son rôle de chef, et n'allait accorder son attention qu'à son sorcier - qui n'en était plus un, en vérité. De grosse poche du resto du coin sous le bras, il tente d'en un équilibre précaire d'enfoncer sa clé dans la serrure. Exploit qu'il réussi à achevé sans la moindre casse. D'un coup de pied, il claque la porte derrière lui, et dépose ses courses sur le premier meuble à sa portée pour être enfin libre de ses mouvements et pouvoir être accueilli comme il se doit.

« Un soucis à l'institut, il semblerait qu'un dé.. » Il s’interrompt lorsqu'il remarque Madzie, pour reprendre un peu plus tard, avec un regard vers Magnus. « Enfin, cela n'a pas la moindre importance, j'ai prévenu de mon absence pour la soirée, et qu'il n'était pas la peine d'essayer de me joindre ce soir. »

Il attrape la petite fille dans ses bras, pour la serrer quelques instants contre lui. Ca faisait un bout de temps qu'il n'avait pas eu l'occasion de la voir. Il n'avait pas le temps, et puis, il était préférable pour la fillette de rester loin de lui, et des ennuis qu'ils ne cessaient tous d'attirer.

« Je vais préparer le repas. Magnus, tu m'accompagnes ? »

Il lui fait un signe de la tête, pour l'inviter à le suivre, et, charger à nouveau de ses sacs, prend la direction de la cuisine. En attendant que Magnus le rejoigne, il s'efforce de vider le contenu des sacs, et de le préparer convenablement sur une assiette.

« Je croyais qu'on était d'accord que c'était trop risqué qu'elle reste ici ? » Il n'était pas en colère, pas vraiment, il était plus intrigué de savoir ce qui avait valu de prendre ce risque. « Enfin, maintenant qu'elle est là, profitons d'elle avant qu'elle ne parte. J'espère qu'elle aime les sushi ! » Il hausse les épaules. Il n'avait pas prévu d'avoir à nourrir une enfant. De base, le repas n'était que pour Magnus et lui.

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Malec

L'immortalité se crée dans les moments que nous partageons ensemble. Si tu restes avec moi, alors je ne verrais pas le temps filer, même si je dois te l'avouer : je crains mes futurs cheveux blancs

Lettre de Magnus pour Alec, trois mois après sa perte de pouvoirs.

Magnus n'avait pas prévu de passer autant de temps en compagnie de Madzie, tout comme il n'avait pas prévu au début de la journée de se retrouver avec la petite fille. Mais voilà, il était maintenant avec Madzie et il comptait profiter de sa présence au maximum avant de la rendre à Catarina. Elle était après tout un rayon d'innocence dans son bien étrange monde sans magie. Même si elle était également le rappel de ses capacités perdues mais ce n'était pas de la faute de la petite fille et Magnus ne s'y trompait pas. Alors oui, il cédait à toutes les demandes de la petite fille mais en même temps, elles étaient bien peu nombreuses.

Finalement, Magnus entend la clé tourner dans la serrure et il comprend très rapidement qui peut venir le rejoindre à cette heure-ci. Quand la porte s'ouvre sur la grande silhouette de son compagnon, le sourire de Magnus est immédiat et lumineux, pendant qu'il lance une remarque à Alec. Ce dernier commence à parler pendant que Magnus s'approche de lui mais s'interrompt bien vite. Oui, ils ont un peu de compagnie ce soir. Par contre, quand Alec parle, le sourire de Magnus devient encore plus solaire en comprenant qu'il allait pouvoir profiter de son Alexander pendant plusieurs heures. Une chose bien rare. C'était quelque chose que Magnus adorait chez son compagnon : il était quelqu'un qui prenait son travail et la protection des siens très au sérieux. Mais voilà, Magnus adorait également quand Alec avait du temps pour lui, pour eux, et qu'il se permettait enfin de souffler et d'être un jeune homme avant d'être le directeur d'une institut de shadowhunters.

« Ca c'est une très bonne nouvelle. »

Vu qu'Alec a remarqué la présence de Madzie, Magnus lui parle de la charmante compagnie qu'elle lui a offerte et il voit rapidement la petite fille se jeter dans les bras d'Alec, comme à chaque rencontre. Un sourire attendri étire rapidement les lèvres de l'ancien sorcier pendant qu'il couvre le duo du regard. Il adore voir Alec agir avec les enfants, lui qui pense pourtant qu'il est toujours trop guindé s'en sort particulièrement bien et ce n'est pas Madzie qui dira le contraire, il en est sur. Quand Alec explique qu'il veut préparer le repas, Magnus comprend rapidement qu'il va avoir le droit à une petite discussion avec le shadowhunter et il retient un plissement de nez avant de se tourner vers Madzie avec un petit sourire.

« Ma puce, et si tu allais regarder un autre épisode ? Nous revenons très vite. »
« D'accord Magnus. »

Madzie a encore une cette bouille adorable qui donne à Magnus une grosse envie de lui donner une étreinte et de ne pas la laisser partir. A la place, il se contente d'un baiser sur le front de la petite fille et d'attraper sa glace sur la table basse pour rejoindre Alec. Il passe devant le chasseur d'ombre en déposant le bac à sa place et il entend la question d'Alec. Venant d'un autre que lui cette question aurait pu le mettre sur la défensive, seulement voilà, c'est Alec qui pose la question. Alors à la place, il écoute la suite et cela lui donne envie d'étreindre son compagnon, ce qu'il fait immédiatement, se glissant dans le dos d'Alec, un bras autour de sa taille, l'autre avec la main déposé sur le cœur de son compagnon. Et il dépose un léger baiser contre sa joue.

« Tu es parfait, tu le sais ça, Alexander ? »

Magnus laisse ensuite Alec se retourner contre lui, sans le laisser s'éloigner pour autant et il croise son regard. Oui, Alec était parfait pour lui, parce que malgré ses doutes, il ne poussait pas Magnus. Et au contraire, il se préoccupait immédiatement de la petite fille, se souciant d'elle comme l'être sensible qu'elle était, sans prendre en compte son statut de sorcière. Et Magnus avait suffisamment été stigmatisé par les chasseurs d'ombres pour apprécier la différence d'Alec. Alors Magnus souriait en reprenant la parole pour s'expliquer.

« Catarina devait aller travailler mais elle n'a trouvé personne pour garder Madzie. Et même si elle est assez grande pour se débrouiller seule quelques heures, Catarina ne pouvait pas la laisser chez elle. Elle a accepté de soigner un sorcier mais... elle n'a pas confiance en lui et elle ne voulait pas le laisser avec Madzie. Alors j'étais une solution moins dangereuse pour cette fois. »

Et même si Magnus aimerait en dire plus à Alec, il n'oublie pas qu'il est chef de l'Institut maintenant. Oh, il a confiance en Alec pour réussir à trouver un équilibre entre sa vie privée et professionnelle par rapport aux informations qu'il lui offre. Mais il lui en révèle parfois le moins possible pour ne pas le mettre sur la corde raide et cette fois-ci en fait parti. Parce que même si Catarina et Magnus n'ont aucunes preuves, ils le soupçonnent d'avoir eu quelques actions violentes ou dangereuses. Alors laisser une petite fille avec cet être ? Aucune chance.

« Et puis, tu ne l'as peut-être pas senti mais Catarina a protégé cet endroit avant de partir. Madzie est en sécurité. »

Et c'était vrai, même sans ses pouvoirs, Magnus n'avait pas perdu son habilité à ressentir les sortilèges. Et même si Catarina était trois fois moins puissante que lui, les sortilèges qu'elle avait posé sur l'appartement raisonnait en lui comme un coup de tambour d'une puissance presque égale à ses anciens sortilèges. Catarina était prête à tout pour protéger sa fille de cœur et ça, Magnus pouvait parfaitement le comprendre. Et c'est pour ça qu'en dehors de Madzie, de lui et d'elle, aucun être avec du sang démoniaque ne pouvait entrer dans ce sortilège sans finir immédiatement foudroyé. Mais bon, ils l'auraient mérité si ils choisissaient de se ramener ici. Alors Magnus n'est pas réellement inquiet et il préfère profiter de cette situation. Il se penche donc et dépose un long baiser sur les lèvres de son compagnon, serrant doucement la taille d'Alec entre ses doigts sertis de bagues diverses. Puis il dépose son front contre le sien, en reprenant doucement la parole, le souffle court.

« Non pas que je ne souhaite pas profiter de toi, Alexander, au contraire même. Mais je crois que nous sommes attendus, mon cher. »

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take care of you

Se détacher de son travail n'est pas une chose évidente pour lui, et pour preuve, bien qu'il est demandé à ne pas être dérangé pour laisser toutes ces histoires derrière lui au moins quelques heures, dès lors qu'il rentre dans le duplex de Magnus, ces premières paroles reviennent encore et toujours vers son job premier : chef de l'institut. Bien que c'est une chose qu'il espérait depuis toujours, sa vie n'était plus la même depuis qu'il s'était vu accepter cette promotion. La charge de travail et de sécurité derrière était immense, parfois trop grande pour un seul homme. Mais il refusait d'admettre sa faiblesse en demandant l'aide de quelqu'un. Même si sa relation avec ses parents s'était vu modifier depuis peu, il refusait de les décevoir une nouvelle fois. Car même s'il ne regrettait en rien sa décision, et que ses parents lui avaient pardonner depuis longtemps - et même avaient accepté Magnus parmi eux - Alec avait toujours le cœur lourd du regard que ceux-là lui avaient accordé le jour où il s'était refusé à épouser Lydia. Mais ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait ressasser ces mauvais souvenirs. Il était passé à autre chose depuis bien longtemps. Ces parents n'étaient plus ensemble, et même si c'était une triste conclusion, ils avaient l'air de se porter l'un, comme l'autre, bien mieux comme ça. C'était donc un mal pour un bien. Et malgré des hauts et des bas, sa relation avec Magnus se déroulait comme sur des petites roulettes. Du moins, ce n'était pas encore ça, parce qu'ils devaient affronter quelques péripéties ces derniers temps, mais si Magnus ne faisait pas mine d'aborder le sujet, Alec préférait ne pas le faire non plus. Perdre ces pouvoirs n'avait pas du être simple pour le sorcier, et Alec se sentait chaque jour plus coupable qu'il est eu à faire ça pour lui venir en aide à lui. Il aurait volontiers donné sa vie pour réparer cette erreur, mais ça ne se passait pas comme ça.

« J'espère que Magnus n'a pas été trop pénible.. Il t'a laissé regarder tes épisodes sans t'embêter avec ces commentaires j'espère ? » La petite fille rigole dans sa barbe alors qu'elle lâche enfin le chasseur d'ombres. Pas la moindre réponse à voix haute, ce qui accable bien assez l'ancien sorcier. Alec affiche une tendre sourire alors qu'il se redresse, et d'un geste ébouriffe les cheveux de la petite fille. « Tu as de la chance, je suis arrivé à temps. Tu vas pouvoir regarder la suite sans qu'il ne te dérange à la moindre occasion. » Nouveau éclat de rire de la petite fille, et Alec attrape ses sacs pour pivoter jusqu'à la cuisine. Même s'il n'est pas sûr d'approuver la présence de Madzie, il admet qu'il est plus qu'heureux de pouvoir passer ces instants privilégiés avec elle. Alors qu'il achève de donner son avis, le corps de Magnus se presse contre le sien, et, le temps de quelques minutes, cela lui permet d'oublier le danger qui pourrait les accabler d'une minute à l'autre. Oui, il était bien le seul à avoir un tel pouvoir sur lui. Il pivote dans les bras de son cher et tendre pour enfin se retrouver face à lui. La tête courbée dans un angle étrange, il grimace. Parfait, il est loin de l'être. Il a encore monstre de chose à changer pour réussir à toujours prendre les bonnes décisions. Et celle-ci est loin d'être parfaite. Juste égoïste. Il a envie de profiter de la petite fille. Et puis, il se laisse convaincre par les excuses de Magnus. Si Catarina n'avait pas d'autres choix, qu'auraient-ils bien pu faire ? Laisser Madzie seule chez elle ? Ce n'était même pas envisageable. Elle était bien plus en sécurité ici, que seule ailleurs. C'était une certitude. « Préviens moi à l'avance la prochaine fois. Je passerai au fast-food du coin, au lieu du chinois. » Il espérait que la sorcière aimerait quand même le repas, sans quoi, il pourrait toujours lui faire livrer autre chose, au possible.

L'étreinte de son compagnon se resserre, et il efface tous ces doutes. Avec Madzie, il n'est jamais serein. Il cherche toujours à faire les choses au mieux pour ne pas décevoir la petite fille, et qu'elle puisse être heureuse. Jusqu'à parfois se triturer les méninges pour pas grand chose. Alors, au moins quelques minutes, il relâche la pression. Madzie est installée sur le canapé, et n'a pas l'air d'avoir besoin d'eux, alors ils possèdent quelques minutes rien qu'à eux pour se détendre. Une main enserrant la nuque de Magnus, le chasseur lui rend avec une infinie tendresse son baiser. Il regrette même que celui-ci s'éloigne aussi vite. « Tu aurais dû commencer par ça. » Ca aurait chassé tous ces doutes d’ambler et ils n'auraient même pas eu besoin d'avoir cette discussion.

« Tu as raison. » Même s'il serait bien resté indéfiniment ici, avec Magnus, la petite fille ne pouvait pas rester trop longtemps toute seule - même si Alec savait qu'elle ne serait jamais venue les embêter avec une requête. Il laisse échapper un soupire, et après un dernier rapide baiser, se détourne des bras de son compagnon pour disposer le festin dans une assiette. « Allons-y » Avec un sourire, il quitte la cuisine. Ils allaient tous ensemble passer une soirée agréable, sans la moindre catastrophe à l'horizon. « Madzie, ma chérie, est-ce que tu aimes.. Madzie ? » Alors qu'il arrive dans le salon, le canapé où la petite fille s'était installé est vide, comme le reste du salon. Il lance un regard interloqué à Magnus alors que l'inquiétude grimpe en flèche.

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