Je marchais dans la rue quand j'entends le bruit d'un klaxon violent qui me fait faire un bon en arrière, juste à temps pour voir ce véhicule à quatre roues rouler là où je me trouvais juste avant. Je retiens un frisson, cette ville était bien trop dangereuse à mon goût. J'observe autour de moi mais en dehors de certains regards étranges, personne ne s'intéresse plus que cela à moi. Je ne comprenais vraiment pas ce monde dans lequel j'avais atterris. Non, rectification : je comprenais un ou deux mondes mais je ne les comprenais pas tous et celui-là en faisait parti. Je retiens une grimace et finalement, je traversais la route quand il n'eut plus de dangers.
J'avais acquis récemment ce que les gens appelaient un téléphone portable et le commerçant avait été assez gentil pour m'expliquer comment il fonctionnait, même si je voyais bien qu'il ne comprenait pas pourquoi je ne le savais pas à mon âge. Je ne lui avais rien expliqué mais je l'avais remercié plusieurs fois pour son intervention et finalement, j'avais profité de ce que les gens appelaient : internet, pour pouvoir poser mes questions qui pouvaient sembler étranges à certaines personnes. Ainsi, j'avais su que dans cette ville, il y avait des cours de "remise à niveau, modernité". Des cours pour nous apprendre à nous débrouiller dans cette vie pleine de technologie. J'avais prétendue être une fille de la campagne profonde n'ayant jamais eu accès à internet et toutes ses choses nouvelles pour entrer dans les cours, ce qui avait été assez facile. Bon, j'avais également compris que la plupart des personnes fréquentant ses cours seraient des personnes âgées mais... Au moins nous serions au même niveau et il n'y aurait personne pour être désavantagé ou au contraire avantagé. Je pousse finalement la porte de ce petit bâtiment, rencontrant le sourire chaleureux de la femme derrière le bureau de l'entrée.
« Ah mademoiselle Amnell. Je suis ravie de vous revoir pour votre première séance. Elle se déroulera au fond du couloir, ça sera la porte à votre droite. » « Je vous remercie madame. »
Je lui réponds poliment avec un léger sourire, bouche fermée et je me dirige vers le lieu qu'elle m'a indiqué. J'arrive dans une salle où se trouve plusieurs fauteuils confortables et un grand tableau. Mais aussi dans un coin plusieurs ordinateurs, du moins je crois que c'est le nom que l'on donne à ces machines. Je suppose que la suite du cours, quand le professeur sera là, se déroulera avec ces machines.
« Bonjour. »
J'entends une vague de bonjour me répondre, comme prévu j'ai face à moi trois personnes âgées, deux dames et un homme. Mais il y a aussi une adolescente et donc, après un signe de tête aux trois personnes, je vais vers la jeune femme et je désigne d'un geste de la main le fauteuil à côté d'elle.
« Bonjour. Est-ce que cela te va si je m'assois à côté de toi ? »
Je me suis retrouvée ici car j’ai du mal avec les ordinateurs. Après une longue conversation téléphonique avec mon père, il m’a dit que ce genre d’atelier pouvais seulement m’être bénéfique. Mais visiblement il n’y a que des petits vieux qui s’en sorte encore moins bien que moi. Eux ne savent même pas allumé un ordinateur. Je soupire en faisant cette découverte en les espionnant involontairement. Des pas dans le couloir approchent et je me redresse sur ma chaise pensant qu’il s’agit de l’instructeur. Mais c’est une femme qui entre dans la pièce. Je dis bonjour par politesse même s’il me tarde de commencer pour vérifier que j’ai bien ma place ici. Je sens d’avance que ça ne sera pas une mince affaire. Être ici me rappelle vraiment les cours collectif d’expression à Eichen House et j’ai toujours la même posture: assise les bras croisé et pas l’ombre d’un sourire sur le visage. La brune qui vient d’arriver me demande si elle peut s’assoir à côté de moi et j'acquiesce de la tête. Elle n’a pas l’air si âgée que ça alors que vient-elle faire ici. Elle a attiré ma curiosité mais je ne lui dis rien. Elle n’a pas l’air méchante, son odeur est normal et son coeur est assez calme, ce n’est pas une menace. L’instructeur fini par enfin entrer dans la salle. Il nous demande de nous présenter et de dire pourquoi nous avons besoin de ce cours. La jeune femme se présente et explique qu’elle habite quand la campagne profonde. Quand vient mon tour je dis tout naturellement sans pour autant en dire trop.
- Je m’appelle Malia et j’ai besoin de ce cours car j’ai passé beaucoup de temps dans la forêt jusqu’à récemment et nous n’avions pas internet là-bas.
Je n’en dis pas plus ne mettant pas en disant que mon père était bûcherons et sans précisant que j’avais passé tout ce temps sous ma forme de coyote. L’instructeur nous demande de nous mettre par deux et je regarde la demoiselle à côté de moi qui n’a pas l’air méchante. Elle a l’air assez agréable malgré une certaine froideur.
- S’il faut faire des groupes, on se met ensemble? Je me sentirais plus à l’aise avec toi qu’avec eux.
En vérité, j'ai beau comprendre l'intérêt de cet endroit, je me demande encore pourquoi je viens. Certes, cela me sera utile pour retrouver mes amis de savoir utiliser cet internet avec lequel tout le monde semble vivre. Mais je ne compte pas rester dans cet endroit moderne plus que nécessaire alors est-ce vraiment important que je sache maîtriser la technologie ? Je ne sais pas, mais maintenant que je suis arrivée, je peux me permettre un essai. Je salue d'abord la réceptionniste, avant de saluer les personnes dans la salle. Ce qui m'étonne, c'est de voir une jeune femme qui a presque mon âge dans cette salle. Naturellement, c'est vers elle que je me dirige en lui demandant si je peux m'assoir à ses côtés. Je vois qu'elle me scrute du regard mais pour m'être bien inspectée ce matin, je sais que je correspond au cliché de la jeune femme entrant dans la vie active et sûre d'elle. Ce qui ne correspond pas exactement à la réalité. Cela faisait bien longtemps que j'étais entrée dans une vie active certes, mais faite de combats et de trahisons. Pas le genre de vie à laquelle les gens d'ici aspiraient. Finalement, le professeur rentre et commence par faire un tour des présentations. Les présentations des personnes âgées sont assez communes pour ce monde j'imagine, puis c'est mon tour.
« Quant à moi, je m'appelle Kahlan. J'ai vécu longtemps dans la campagne profonde, loin de la technologie et dans un mode de vie plus... simple. »
Parce qu'on ne peut pas que cette technologie, insérée dans tous les éléments de la vie quotidienne, soit très simple à appréhender. Je me languissais de mon mode de vie beaucoup plus simple. Mais voilà, pour le moment, je ne pouvais pas y retourner. J'entendis finalement l'explication de Malia qui ressemblait beaucoup à la mienne. Je compris en même temps qu'elle parlait qu'elle ne disait pas la vérité, ou plutôt si, elle la disait, mais ce n'était pas tout. Il manquait un élément qui changeait tout. Mais je ne pouvais pas mettre la main sur ce dernier sans qu'elle ne me parle plus. Sauf que cela ne me concernait pas, en réalité, alors je laissais cela de côté.
Quand le tour des présentations se terminent enfin, l'instructeur nous explique que pour la première activité, nous allions devoir nous mettre en binôme. Je fronce les sourcils parce qu'en réalité ça me paraît bien injuste de nous mettre déjà en binôme sans connaître nos niveaux. Mais ensuite Malia attire mon attention en prenant la parole et je me tourne vers elle.
« Cela sera également mon cas. Alors je serais avec plaisir ton binôme. »
J'offre un léger sourire à Malia, bouche légèrement pincée. Le genre de sourire que je fais habituellement et qui semble naturel. Et finalement, l'instructeur nous pousse à nous diriger vers les ordinateurs avant de nous demander de les allumer et d'entrer le nom d'utilisateur et le mot de passe de la session pour l'ouvrir. Il note ses derniers sur le tableau derrière lui et nous laisse nous lancer. En nous dirigeant vers les ordinateurs, je lance un sourire un peu moins confiant et naturel à Malia, lui répliquant avec honnêteté.
« Par contre, j'espère que tu es très patiente parce que si je suis ici, ce n'est pas pour rien. Je ne sais absolument pas comment fonctionne toutes ces... Choses. »
Sujet: Re: Objectif : modernité Lun 11 Nov - 22:04
Objectif : modernité
EXORDIUM.
En soit, elle n’est pas rentrée dans les détails et ça me va. Si elle vient a expliqué un peu plus son histoire elle attendra de moi que je fasse de même et j’avoue que je n’ai pas envie d’expliquer que je suis un coyote qui a tué toute sa famille. Ne pas entrer dans les détails est mieux pour elle comme pour moi. La jeune femme se présente, elle se présente Kalhan et a visiblement habité un moment dans la campagne. Tout arrive. Elle devait être tellement bien loin de cette civilisation. Son prénom ne me dit rien, je n’ai jamais entendu un prénom comme ça et si original. Ca change des humains qui portent tous le même prénom, c’est une bonne chose. Vient le moment de se mettre en binôme et je propose alors à la jeune femme de se mettre en groupe avec moi. Quelque chose en elle me donne confiance peut-être est-ce lié à sa douceur. Je lui souris lorsqu’elle me dit qu’elle espère que je serais patiente.
- On ne peut pas dire que la patience et moi nous soyons très amis. Mais nous sommes là pour apprendre donc je ferais l'effort.
Le professeur nous montre les choses basiques, comment allumer un ordinateur, ouvrir un fichier texte, écrire etc. En soit, tout ça, c’est assez simple et je sais faire alors je dis à mon binôme
- Pour le coup ce genre de chose, je sais le faire donc n’hésite pas à me demander si tu n’y arrive pas.
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Sujet: Re: Objectif : modernité
Objectif : modernité
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Je marchais dans la rue quand j'entends le bruit d'un klaxon violent qui me fait faire un bon en arrière, juste à temps pour voir ce véhicule à quatre roues rouler là où je me trouvais juste avant. Je retiens un frisson, cette ville était bien trop dangereuse à mon goût. J'observe autour de moi mais en dehors de certains regards étranges, personne ne s'intéresse plus que cela à moi. Je ne comprenais vraiment pas ce monde dans lequel j'avais atterris. Non, rectification : je comprenais un ou deux mondes mais je ne les comprenais pas tous et celui-là en faisait parti. Je retiens une grimace et finalement, je traversais la route quand il n'eut plus de dangers. 
