Une première rencontre

Une première rencontre

Cet endroit était magnifique, mais effrayant en même temps. Je ne reconnaissais aucun lieu, aucun bâtiment. Même les matériaux utilisés semblaient différents de ceux de mon monde. Je ne me sentais pas à ma place, ce qui ne m'empêchait pas d'être époustouflée, parfois, en voyant ce que ce monde avait à offrir. Je sentais toutefois que j'allais très vite retourner au monde médiévale. Ce dernier était ce qu'il y avait de plus proche de la maison et j'espérais que mes amis penseraient comme moi, cherchant également à y aller. Le grand problème de ses mondes, c'est qu'ils étaient vraiment grands, trop grands même. Et les fouiller allait me prendre des années. C'est pour ça que quand j'avais entendu parler des "miracles de la technologie" pour "retrouver des personnes disparues", je m'étais dis que c'était le meilleur moyen de retrouver mes amis. Il fallait juste maintenant que je trouve où aller.

Je regardais autour de moi mais cet endroit me paraissait toujours aussi grand et toujours aussi incompréhensible. Je ne savais pas comment les gens faisaient pour se repérer. Cette ville était grande, bien trop grande. Et elle ne suivait aucune logique. Qui allait mettre une fontaine dans un endroit où les gens ne pourraient pas se servir ? Ou alors une taverne juste à côté d'une école ? Ce n'était pas... Normal. Logique. Censé. Et je me retrouvais donc à devoir trouver mon chemin dans cette ville et le demander à d'autres pour cela. Il y avait bien des gens qui m'avaient dit de regarder mon téléphone mais... Je ne savais absolument pas comment j'étais sensée trouver quelque chose sur ce tout petit appareil.

Je poussais un soupir et finalement j'abandonnais. Je me tournais donc vers les passants autour de moi, espérant que je trouverais une âme charitable pour m'aider. Ils avaient tous pourtant l'air très pressés, courant presque en se dépassant les uns les autres et me donnant le tournis. Je trouvais finalement une femme qui était également sur son téléphone, donc logiquement elle devrait pouvoir trouver ce qu'il fallait chercher dessus, n'est-ce pas ?

« Excusez-moi madame ? »

Cette dernière me jeta à peine un regard avant d'accélérer et de me dépasser. Je restais un instant figée par la surprise en la regardant passer. Pourtant quand je baissais le regard sur moi-même, je ne voyais rien qui allait de travers. Je veux dire, j'avais les cheveux bien plus longs que la plupart des femmes et surtout détachés. J'avais également tendance à avoir ce qu'ils appelaient "un port altier". Mais malgré tout, je portais leurs tenues étranges, avec le genre de robe courte qu'ils portaient tous ici. Je poussais un soupir et continuais à avancer en espérant trouver une autre personne qui pourrait m'aider un peu plus.

Finalement, je tombais cette fois sur une espèce de petit parc dans lequel se trouvait plusieurs bancs. Et l'un de ses bancs était occupé par une personne avec un drôle de rouleau entre les lèvres. Je crois que cela remplaçait les pipes à tabacs. En tout cas, ça dégageait la même odeur insupportable qui donnait envie de tousser. Et même si je ne voulais pas déranger, je me disais que cette personne serait peut-être moins apte à me fuir que les autres. Après tout, je ne comptais pas tenir une conversation, juste demander quelques renseignements. Je me rapprochais finalement en interpelant l'homme.

« Excusez-moi, monsieur, est-ce que je peux vous déranger quelques minutes ? »

Je le vis se tourner vers moi sans paraître vouloir fuir tout de suite, ce qui était déjà un net progrès par rapport à ce que j'avais vu auparavant. L'entraide n'avait pas forcément l'air de mise ici et c'était plutôt quelque chose de triste. J'esquissais un sourire gêné face à l'homme devant moi et je finis par reprendre la parole.

« Désolée, je ne vais pas vous déranger longtemps mais j'aurais besoin de savoir quelque chose. Voilà, je recherche trois amis que j'ai perdu et je me demandais où est-ce que je pourrais... trouver de l'aide pour les chercher ? Est-ce que vous pourriez m'aider ? »

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Une première rencontre

T’as retrouvé Teresa avec du mal. Après avoir parcouru de nombreuses villes pour arriver à tes fins, tu as fini par retrouver l’endroit où vivait la brune. Alors certes, tu n’as pas été accueilli avec des fleurs et du champagne, mais vu ton comportement, tu peux le comprendre. Tu vas devoir t’armer de courage pour récupérer sa confiance. Pourtant, tu ne l’as nullement trahi. Tu as fait exprès de viser à côté d’elle. Si tu avais réellement voulu la tuer, tu ne l’aurais pas loupé. Tu es irréprochable quand il s’agit de tirer avec une arme, surtout sur une si courte portée. Et ça, elle devrait le savoir, pour avoir été à tes côtés pendant plusieurs mois. Mais ce n’est rien. Tu ne perds pas espoir sur le fait qu’elle te pardonne tôt ou tard. Après tout, elle s’y connaît également en trahison, même si elle n’ira jamais l’avouer. Après tout, c’est elle qui a lâché Camila pour ouvrir son propre cartel ! Mais soit, ce n’est rien. Tu lui prouveras que tu es digne de confiance. Celui que tu risques de mettre plus de temps à convaincre, c’est Potté.

Marchant dans les rues de Los Angeles, lunettes de soleil sur le nez et mains dans les poches, tu observes chaque visage que tu croises. Eux ne peuvent te voir, mais toi, tu les vois. Attrapant le paquet de cigarettes que tu as dans une de tes poches, tu en allumes une, expulsant l’air de tes poumons. Puis soudain, du coin de l’œil, tu aperçois une silhouette qui semble te suivre. Pinçant les lèvres, tu continues ton chemin comme si de rien n’était. Tournant à la dernière seconde à droite pour te planquer contre une benne à ordures, tu vois l’homme qui te cherche pendant quelques secondes, avant de continuer tout droit. A ton tour de le suivre. Sortant de ta cachette, tu avances. Puis au détour de la ruelle suivante, tu attrapes l’homme par le col de sa veste d’une main, et de l’autre, tu pointes ton arme sur son abdomen. Ta veste ouverte cache la scène, ce qui te fait sourire en coin. A travers tes lunettes noires, tu fixes pourtant l’homme. « Qui es-tu ? » L’homme pue la trouille. La sueur coule le long de ses tempes, signe qu’il commence à paniquer. Il va craquer. Appuyant un peu plus ton arme contre la peau de l’homme, tu montres ainsi que tu perds patience. « C’est bon amigo, je vais parler. C’est Camila qui m’envoie ! Elle veut ta peau et celle de Teresa. Mais ne me tue pas, j’en sais pas plus ! Faut juste que je te surveille. » Un sourire mauvais naît sur ton visage. Tu le pousses un peu plus dans le fond de la rue, puis de ton arme, tu lui fous plusieurs coups. Tu ne vas pas non plus le laisser repartir indemne. L’attrapant par le col, tu le soulèves pour le regarder dans les yeux, après avoir enlevé tes lunettes. « Tu diras à Camila qu’elle se foute ses menaces là où je pense. Et si elle touche à Teresa, je la tue. » Le relâchant, tu remets tes lunettes avant de tourner les talons. Retournant sur tes pas, tu te diriges vers le parc. Tu dois voir un de tes contacts, mais ce n’est pas dit qu’il vienne aujourd’hui. Allumant de nouveau une cigarette, tu attends patiemment. Soudain, une silhouette te fait de l’ombre. Tournant la tête, tu regardes la femme qui se trouve là. Hochant la tête, tu souffles un peur d’air. Tu te demandes bien ce qu’elle te veut. Franchement. Surtout qu’avec sa tenue, elle fait un peu tâche dans le décor. « Trois amis ? Qu’est-ce qui vous dit que moi, je peux vous aider franchement ? Surtout qu’excusez-moi, mais vous allez avoir du mal à trouver de l’aide, avec vos vêtements. Déjà vous devriez vous changer. » Mais tu ne vois toujours pas ton contact. Il ne viendra pas. Te redressant, tu n’as rien d’autre à faire de toute façon. « Je peux vous aider en quoi ? »

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